Jour 4 : Sur les terres brûlées au vent des landes de pierres…

Aujourd’hui, le temps est encore toujours beau et chaud au matin du départ pour la région du Connemara. Les locaux s’étonnent : la situation est plus qu’inhabituelle. C’est un jovial et (trop ?) chaleureux chauffeur irlandais qui nous transporte aujourd’hui. Dès le départ il nous demande si nous avons la cassette de Michel Sardou, grand artiste français… Oui, nous l’avons, de même que le Papa Pingouin et l’intégrale de Gotainer, mais passons.

Après plusieurs heures d’une petite route en mauvais état (la tourbe se tasse sous le macadam) nous traversons la région magnifique du Connemara. Il s’agit effectivement d’une région de vallées recouvertes de landes arides, ponctuée de moutons. La route est belle, mais assez difficile (et il paraît qu’ils l’ont élargie récemment). « Les lacs du Connemara » retentit, le chauffeur en connaît les paroles par cœur, et il les chante… à l’irlandaise.

Nous parvenons vers 11h30 à l’abbaye de Kylemore, un ancien château néo-gothique du XIXe occupé maintenant par une communauté religieuse. Le site est magnifique, l’abbaye est nichée au creux de la vallée, le long d’un lac. La visite, du bâtiment est rapide, l’essentiel de l’édifice est consacré à l’école religieuse et à la communauté. Nous clôturons la matinée par un tour dans le jardin de l’abbaye, en pleine restauration.

Après une pause déjeuner, nous prenons une route rapide pour le centre du parc National du Connemara. Nous optons pour un circuit pédestre de sept kilomètres au sein du parc. Un guide nous annonce un parcours de 1h30 à 2h.

Pleins d’entrain, nous grimpons vers un sommet, parmi les tourbières et les moutons. Le pas, d’abord alerte se ralentit, le souffle se fait plus court au fur et à mesure que le circuit se fait plus abrupt.

Plus on monte, plus la vue est belle. Après quelques kilomètres d’une montée assez raide, quelques uns abandonnent avec les honneurs. Pour les autres, les difficultés se multiplient. La route abrupte se transforme en escalier à flanc de montagne. Le sommet semble atteint, mais un autre se présente, puis un autre encore. Le dénivelé au total approche les 500 mètres. Le point culminant atteint, la vue est époustouflante. Après quelques photos et un peu de repos, la descente est entamée, elle se révèle bien plus aisée.

Après 2h30 de marche au total, nous regagnons notre point de départ. Les élèves sont fatigués mais très satisfaits. On fait une petite distribution d’eau, de gâteaux et de Biafine pour tout le monde car les coups de soleil de la veille ont fait des petits.

La météo pour demain est annoncée comme étant « chaude » (pour ici) mais avec de « few showers » nous risquons enfin d’utiliser nos imperméables.