Le réveil se fait en douceur, sur une mer très calme, et sous un soleil toujours généreux. Un petit tour dans les cabines pour vérifier que tout le monde va bien, et en route pour le petit déjeuner, plutôt « international » : jus de fruit, corn flakes, thé et café. Quelques élèves ne trouvant ni le thé, ni le café, un steward est requis : « If there’s no coffee or tea, somebody will die ! » répond Piotr, matelot russe, blond, grand, râblé et aux cheveux courts.
Finalement le café et le thé sont trouvés sans faire de victimes, tout le monde est rassasié. Mais c’est évidemment le moment que nous avons choisi pour traverser une longue houle qui fait doucement mais sûrement tanguer le bateau. La combinaison du mouvement et du repas ne se fait pas attendre et nous avons (enfin ?) nos premiers malades. Heureusement, seuls deux ou trois élèves sont concernés, et nous repassons vite dans une zone plus calme.
Il ne nous reste plus qu’à attendre l’arrivée, et nous sommes surpris d’apprendre que nous aurons au moins une heure de retard, alors que le temps est exceptionnel, si on en croit les traditionnels clichés. Renseignements pris, nous avons eu un vent de face tout au long de la traversée, et nous ne voyons les côtes irlandaises que vers 14h.
Nous touchons le sol à 15h15 au lieu des 13h30 initialement prévues. Il ne faut donc pas traîner sur la route.
Il n’y a pas un nuage dans le ciel et les premières images de l’Irlande correspondent tout à fait à ce que l’on en voit dans les livres : les petites maisons coquettes et colorées s’alignent, tout comme les pubs. Les villages sont très jolis, et l’affichage des panneaux routier est en double langue : gaélique en premier, puis en anglais. Ici, on roule à gauche mais les distances sont en kilomètres et les températures en degrés Celsius (y aurait-il des physiciens dans ce voyage ?).
La campagne est magnifique, verte comme dans la légende, les villages traversés charmants, mais les autoroutes ne sont pas légion par ici, et il nous faudra près de 5 heures pour parcourir les 300 kilomètres de petites routes ombragées qui nous séparent de Galway. C’est donc vers 20h45 que nous arrivons à bon port, avec presque deux heures de retard. Tout le monde est exténué, mais dans la joie de pouvoir se poser devant une assiette fumante et dormir dans un bon lit, tout en sachant que demain, il est encore sensé faire très beau pour notre journée en vélo sur l’île d’Inishmore...
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